Sylvie Andrieux, « une militante trEs active »

Députée de Marseille depuis 1997, conseillère municipale et communautaire au sein de MPM, Sylvie Andrieux, militante socialiste depuis l'âge de 15 ans, se veut avant tout engagée sur les sujets de la vie quotidienne.

« Nous sommes une famille ouverte. Ma carrière politique n'était pas programmée. Il n'y a pas de dynastie chez nous ! ». Sylvie Andrieux, fille du sénateur Antoine Andrieux, qui fut adjoint de Gaston Defferre à la mairie de Marseille, et filleule de la sénatrice Irma Rapuzzi, âgée aujourd’hui de 102 ans et également ancienne adjointe au même leader socialiste, souligne l'originalité de sa démarche politique. « Je n'ai pas succédé à mon père !». La vocation lui vient cependant très tôt puisque c'est à l'âge de 15 ans -« j'avais juste l'âge minimum requis »- qu'elle adhère au Parti socialiste. Parallèlement à sa vie de militante -« une militante très active. J'avais créé la section socialiste d'Andoume-Corniche-Malmousque »-, elle suit des études de commerce à Sub-de-co, puis travaille à la Socoma, société coopérative de manutention, «aux côtés de Charles-Émile Loo», ancien député. L'engagement électoral vient un peu plus tard. « J'ai été, en 1995, tête de liste dans le 7eme secteur -les 13e et 14e arrondissements- c'est le plus gros de la ville, qui rassemble plus d'un cinquième de la population marseillaise ». Puis vient la carrière nationale. « En 1997, lors de la dissolution, je me suis présentée dans la 7e circonscription de Marseille ». Une candidature qui correspond aux ambitions de Lionel Jospin, alors premier secrétaire du PS, avant de devenir Premier ministre, « qui avait la parité en tête » et qui est couronnée de succès. « La circonscription était alors détenue par le RPR, mais elle avait changé chaque fois de titulaire » précise-t-elle. Une habitude d'alternance électorale qui allait prendre fin puisque Sylvie Andrieux a été réélue en 2002 puis en 2007 dans cette même 7eme circonscription « Depuis j'y suis restée. On ne m'a pas mise dehors » lance-t-elle en souriant. Une première ! Un mandat qu'elle mène avec, à ses côtés, Garo Hovsepian, maire du septième secteur et avec lequel elle sera à nouveau candidate en juin prochain : « on ne change pas une équipe qui gagne ! Avec Garo Hovsepian, nous avons les mêmes fondamentaux… C’est le mariage de l’eau et du feu !...». Seul le numéro de la circonscription changera, la 7e devenant, « à la suite d'un redécoupage », la 3e en 2012.

« Tout ce qui touche à la vie quotidienne »
Une carrière politique que la condition de femme n'aide pas forcément. « C'est difficile. Jusqu'à un certain niveau, dans le milieu politique, on trouve les femmes sympathiques. S'il y a un scrutin de liste, c'est ok... Sinon, on prend des coups bas, on nous fait toujours des procès en incompétence, on juge nos vêtements, notre voix... Mais je suis assez rugueuse » explique-t-elle. « On est des laborieuses, les hommes sont plutôt binaires. Les femmes tracent leur sillon... ». Mais les mentalités sont en train de changer. Pour les législatives de juin, au scrutin majoritaire, « on a fait de gros efforts » assure l’élue. « Pour la première fois, il y aura près de 50% de candidates! C’est une prise de conscience». Il est vrai que les femmes politiques, aujourd'hui, « ont une certaine crédibilité ». Une évolution « qui passe très bien du côté des militants ». Mais pour les élus sortants qu'une femme doit remplacer, «c'est parfois autre chose», ajoute-t-ellle. L'engagement politique, pour Sylvie Andrieux, son travail d'élue c'est de se consacrer avant tout à « la vie quotidienne des gens ». Ainsi certains dossiers lui tiennent-ils à cœur, « le logement par exemple, sa qualité, l'accessibilité, les logements sociaux, tout ce qui concerne l’aménagement urbain ». Mais aussi l’emploi « sous Jospin, on avait résorbé 2 millions de chômeurs » rappelle-t-elle. «Il y a aujourd’hui une vrai dégradation ! ». La sécurité fait également partie de ses préoccupations « il faut rattraper les effectifs qui ont été supprimés sur Marseille ! ».

Et puis la santé, «où il y a une vraie inégalité» ou encore l'éducation... « Partout on se bat pour éviter une casse systématique». Autant de sujets sensibles auxquels la députée consacre son travail parlementaire. Elle en a même fait son cheval de bataille politique. « Il faut une politique de l'emploi plus juste, rétablir la dignité du système éducatif, l'égalité des chances... », insiste-t-elle. « L'espoir, la dignité, le respect, j'y crois... Et je suis optimiste. Je parie sur l'intelligence des gens, leur discernement ! ».

Julien David



 
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