La sEduction franco-maghrEbine A l’honneur
Le comité Miss Beauté du Maghreb a organisé le 7 décembre 2011, à bord du bateau Danielle Casanova de la SNCM, la 7e édition du concours Miss Beauté du Maghreb. A l’issue de la soirée, une Miss Beauté, une Miss Elégance, une Miss photogénique et cinq dauphines ont été désignées par un jury présidé par Pape Diouf, ancien président de l’OM. Revue de détails.
Crée en 2004, le concours Miss Beauté du Maghreb a été mis en place en 2005 à l’initiative de Djamila Benabdelhafid, présidente de l’association Evénements, Cultures et diversité. «Nous avons souhaité proposer un concours car nous avons constaté que de nombreuses jeunes femmes d’origine maghrébine qui tentaient leur chance sur des casting avaient un refus systématique», confie t-elle. À partir de ce constat, l’initiatrice du projet dépose le titre de Miss Beauté du Maghreb et met sur pied l’opération. Les membres de l’association ont, lors d’une assemblée générale extraordinaire, tous voté à main levée et le projet a été voté à l’unanimité. Dès le départ, l’association Marseille Plus s’associe à cette première élection locale qui recueille un franc succès. «Nous avons été séduits par la qualité de l’opération qui a suscité une forte adhésion des jeunes femmes», précise Boualem Aksil, président de l’association Marseille Plus.

«On ne naît pas miss, on le devient»
Avec plus de deux cents jeunes femmes inscrites en 2005, l’opération séduit de plus en plus au fil des ans. Elle attire à présent plus de six cents jeunes femmes qui correspondaient aux critères de sélection définis par le comité. En effet, cinq critères sont déterminants pour participer à savoir être d’origine maghrébine par au moins l’un des deux parents, être âgé de 17 à 25 ans, mesurer au moins 1mètre 70, être disponible le samedi après-midi pour être formée et surtout être motivée et sérieuse. «C’est un critère essentiel», estime la présidente. «Participer à un concours nécessite une formation de huit mois. On ne naît pas miss, on le devient», assure Djamila. Sur les six cents jeunes femmes, vingt sont sélectionnées pour participer au concours. Cette année, seules quatorze d’entre elles s’étaient présentées pour concourir à bord du Danielle Casanova, le bateau de la SNCM, partenaire officiel de cette dernière édition. «C’est un lieu approprié pour nous car ce bateau accomplit des traversées à destination du Maghreb», souligne t-elle. Le jury présidé par Pape Diouf, ancien président de l’OM et fondateur avec Jean-Pierre Foucault de l’Ecole de Journalisme de Marseille, rassemblait également Karim Zéribi, président de la RTM avec son assistante Lila Achouri, Frédéric Blanc, responsable de Marmara, Alain Izard, directeur de la ligne Maghreb de la SNCM, Patrick Jaunin, responsable du fret à la SNCM. Etaient également présents M. Fodil, créateur et dirigeant d’une chaîne de télévision privée en Algérie et Laurent Lenne de Secret Story. Plusieurs partenaires avaient apporté leur concours à cette nouvelle élection avec, outre la SNCM, Marmara, le Club Fitness mais aussi, Aline maquillage, Nanou Coiffure, Maquillage, Airness (tenus de sport), Audigier, l’Empire du mariage, Gino Photographe, l’association La Galline, La robe des sables et Keswat El Kantaoui sans oublier la mairie des 15 et 16e arrondissements de Marseille. Le jeune styliste Mahommed Madi, originaire de Lyon s’est déclaré heureux de participer à ce concours dans la cité phocéenne, aux côtés de Djamila. «C’est une formidable opportunité d’habiller des miss», a t-il relevé.
Au gré des années, l’élection se développe. «Nous avons davantage de participants, un regain de qualité et des personnalités qui soutiennent notre action», confie Djamila. Après Geneviève de Fontenay, Miss France 2007, Amel Bent, Cartouche, d’autres personnalités sont attendues pour la prochaine édition. Rendez vous en décembre 2012.
Jean-Pierre Enaut
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